Dimanche 28 septembre 2014
Week-end prolongé à Bx jusqu’à mercredi.
Après-midi au café puis dîner avec les cousins : T. telle qu’en elle-même, Y. sur une semi-défensive.
Discuté avec Y., qui dit que c’est compliqué à son boulot, il vit en partie des cours qu’il donne dans une université flamande, c’est plus rentable que son bureau d’architectes, sa thèse est en plan, quand pourra-t-il finir ? M. ne parvient pas à trouver de boulot à Paris après 8 mois de recherche ! Il n’en dit mot trop ouvertement, mais il commence à lui tarder de trouver un travail. Il a rencontré une copine depuis 8 mois, ce qui facilite ou complique les choses, c'est selon.
Aujourd’hui dimanche, après ces notes décousues j’entreprends de reprendre le chemin du travail sur la stigmatisation des chômeurs que je dois absolument boucler avec mon prochain départ pour Valencia.
Lundi 22 septembre 2014
Aujourd'hui c'est le départ en train à 8h42 vers Chassingrimont, une n-ième fois. Un départ plein de solitude et de fatigue lourdes. "Je l'ai voulu et je l'ai eu".
Dans le trajet en métro pour aller à la gare, je pense à ce que j'espère/escompte de cette retraite de quelques jours : "relâcher" un peu les cablages, parvenir à prendre du recul, c'est-à-dire abandonner les préoccupations du train infernal du quotidien laborieux, trouver un rythme dans la lecture et l'écriture, trouver des idées, "andando".
Finalement je ne suis pas allé à Brussel faire la recherche sur les chômeurs. C'est sage, car je vois que mine de rien j'ai encore beaucoup de choses à boucler d'ici le départ en Espagne [...]
D'une certaine manière je touche fort à mes aimantations en partant d'abord à Chassin puis à Bx, je ne sors pas de mes sentiers habituels. Et en même temps je n'ai pas la force de faire mieux - s'agit-il vraiment de "mieux" ?
Dimanche 21 septembre 2014
"Faute de clou on perdit le fer ;
faute de fer, on perdit le cheval ;
faute de cheval, on perdit le cavalier ;
faute de cavalier, on perdit une bataille ;
faute de bataille, on perdit le royaume ; "
Comptine folklorique (cité par O. Ihl)
"L'homme qui déplace une montagne commence par déplacer les petites pierres" _ Confucius
"Des pieds qui n'ont soulevé que poussière
Des bras surpris d'avoir étreint le vent."
Liliane Wouters, L'Aloès
Marrant les échos entre ces trois morceaux de prose croisés en l'espace de peu de temps.
Une série de trucs à regarder après avoir suivi la séance d'informatique de l'ami A. H.
Mercredi 3 septembre 2014
Ce matin lecture très plaisante de "Les lois de la frontière" du romancier espagnol Javier Cercas. Ce Zarco, quel personnage incroyable, et la Tere aussi, tous les deux marqués par la vie. Le Gafitas est aussi.
2 idées intéressantes auxquelles je suis sûr que Cercas a pensé explicitement :
-la manière dont Tere joue du charme avec le Gafitas peut être lue comme "le charme comme l'arme des faibles" : ils lui font du charme et lui refusent les codes plus distants de la petite classe moyenne.
-à chaque fois que Gafitas va vers eux c'est parce qu'il a ce qu'on pourrait appeler une "diponibilité biographique" pour le faire : la fuite de ce camarade qui le martyrisait à l'école à l'été 1978, et son ennui comme avocat prospère et divorcé vingt ans plus tard.
Mardi 2 septembre 2014
Hier midi arrivée-retour à Paris par le train de 9h36 d'Argenton (Mum m'a déposé à la gare).
-récupéré mon vélo
-au parc de Sceaux, une femme asiatique qui court derrière sa poussette d'un bébé qui pleure
-des signaux bleus à BLR, pour confondre avec la police ?
-de nouveaux immeubles au fil des mois
-le besoin (d'où ?) d'écrire ces lignes
-l'écroulement sous le travail
-les 2 amoureux dans mon couloir de résidence universitaire que je surprends en sortant de l'ascensceur, eux tout gênés
-les retrouvailles avec l'ami J. chez qui je vais peut-être aller habiter un mois
-l'arrogance de certains élèves
-le quotidien dans cette petite chambre de fonction : m'habiller avec mes claquettes, mettre en place une petite organisation pour s'alimenter le soir