Vendredi 31 juillet 2015

            J'arrive enfin au bout d'une première version du texte sur E. et B., de haute lutte puisque cela fait à peu près depuis début juin que je suis dessus. Ce n'est pas exactement ce qu'on pourrait appeler une bonne première version, il y manque beaucoup de choses, mais enfin elle existe et j'irai l'imprimer demain à la maison de la presse de Saint Benoît du Sault.

L'écrit a pris une importance dans ma vie que je n'aurais pas soupçonnée il y a 10 ans, au point de pratiquement prendre le pas sur l'oral où je me sens moins à l'aise, où l'émotion me submerge et où les choses m'échappent plus que je ne le voudrais. J'ai envie de reprendre cette écriture sous forme de carnet, abandonné il y a plus de deux ans (1er avril 2013), repris par bribes personnelles depuis lors. J'ai envie ou plutôt j'en ressens une certaine forme de nécessité, ou d'impulsion, ou de dépit parce que je ne vois pas quoi faire d'autre que de maintenir cette volonté/pugnacité de témoigner et de dire ce que je vois ici et là. La forme me semble bien convenir, à la fois par son côté fragmentaire qui correspond à la diversité des questions que je me pose, et par l'espace de liberté d'écriture que ça permet par rapport aux canons de l'écriture universitaire à laquelle pour diverses raisons je me soumets. Il n'y a que le recours fréquent au "je" qui m'interroge, cette première personne finalement lancinante et individuelle, d'autant que je me demande si sa place ne serait pas en croissance. Bref.

            Aujourd'hui je me suis mis à travailler relativement tôt sur ma thèse, vers 8h30, ce qui m'a permis de partir d'un pas allègre à midi pour rejoindre S. R., ce vieil ami fils d'ami qui a trouvé le moyen de décrocher un poste d'homme manuel au parc régional de la Brenne depuis un peu plus d'un an. Il est officiellement en remplacement mais le bonhomme qu'il remplace ne retrouve pas la forme, alors il continue. Nous avons profité d'un pot de départ des stagiaires de son boulot, puis de sa propre tournée de départ en vacances, et avons mangé à la "maison du parc" à Rosnay : petite salade de laitue, de filets de carpe, et de lentilles. Après le repas je l'ai accompagné à ce qui "représente une bonne part du boulot" : relever les nasses à écrevisses dans différents étangs environnant, pour les tuer en leur brisant la queue afin d'éviter qu'elles ne dévorent le plancton et les oeufs de poissons, empêchant ainsi leur reproduction. Tout à l'heure il a ainsi brisé et balancé au fossé 175 écrevisses ! Travail intrigant au premier abord, mais vite rébarbatif et d'une certaine manière insensé contre un prédateur invisible dont on ne viendra jamais à bout : chaque femelle pond deux fois par an des milliers d'oeufs. C'est un beau coin, peu dépaysant. Le sourire de la jeune femme qui tient la boutique du parc m'a beaucoup plu. La Brenne, ça pourrait n'être rien et pourtant avec ce parc régional mine de rien ça ressemble à quelque chose. Je ne sais pas qui l'a créé, avec quels fonds, et quels idéaux, ça reste encore nébuleux pour moi.

            Reprise du travail de rédaction, pour quelques heures relativement fécondes/prolixes.

            Le soir, reprise du foot estival à Chaillac, grâce à mes footings de ces derniers temps j'ai fait bonne figure malgré des raideurs dans les guiboles, les petits jeunes de 20 ans qui n'arrêtaient pas de galoper aussi. Un est venu avec sa copine qui lisait un livre au bord du terrain (lequel ?), plusieurs sont intérimaires à Châteauroux, ils ne savent pas encore s'ils pourront venir aux entraînements de la semaine à venir.

Ludo et sa femme cherchait un chien de petite taille pour remplacer la petite boule de poil qui est morte l'hiver dernier et qui ne prenait pas trop de place dans leur petite maison. C'est la déraison qui l'a emporté : sur un coup de coeur ils viennent d'acquérir pour 60€ un braque allemand à la dernière foire agricole du coin. Sacré Ludo, mon éducateur sportif depuis les 9 ans, les années passent et aiguisent notre complicité sans effusion.

Lundi 27 juillet 2015

            Je pense qu'il faudrait reprendre l'écriture, et en même temps je n'y arrive pas, je me sens débordé, frétillant, et j'ai du mal dans cette tension de la rédaction d'E. y B. à décrocher et à me plonger dans d'autres trucs, notamment la lecture ou la rédaction de ces carnets.

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  • « Je m'appelle Pit, alias Corto Jardenn Bonaventure, j'ai fait beaucoup d'études et puis j'en ai eu marre, alors j'ai fait une pause avant de reprendre - histoire de m'interroger encore un peu. Entreprise ratée ou réussie, je ne sais. Je suis jeune, avec tout ce que ça suppose de parti pris, d'audace, de certitudes absolues, de désarroi, et de ratés. »