Samedi 27 juin 2015
C'est le week-end ! Moment où je voudrais prolonger le travail fait dans la semaine et passer à l'écriture, cueillir et stocker les fruits de la semaine.
Je suis allé voir danser la Monte. Ce fut beau et bref. Frappant ces spectacles de danse dans un gymnase de basket.
Hier anniversaire de Rafa.
L'autre jour discussion avec lui sur le développement et les chutes des collectifs qui nous entourent.
Je n'arrive pas à écrire, comme s'il y avait trop de choses non-décantées.
Puis lecture d'un long article-entretien de Pablo Iglesias sur Podemos dans la New Left Review que me montre Rafa et qui d'une certaine manière me redonne foi. Je suis frappé par l'intelligence manifeste d'Iglesias qui se marque par une vraie lecture du monde, une vraie capacité de synthèse et de discernement des événements - ce qui ne veut pas dire qu'il ne se trompe pas, mais au moins il a le mérite de proposer quelque chose.
Je suis aussi frappé de l'amplitude de ses connaissances qui se voit dans la diversité des cas qu'il cite (du particularisme catalan jusqu'à la Corée du Sud, c'est impressionnant ce qu'il brasse). Je suis impressionné aussi par la capacité de réflexion qu'il a et qui se manifeste précisément à travers un tel article, alors même qu'il est un leader d'un des grands partis d'Espagne, avec l'emploi du temps sans doute terrible que cela entraîne. Voit-on un autre grand leader qui serait capable de faire de même ? Ca inspire le respect.
Je suis bien sûr aussi frappé comme il tappe sur le communisme, comme il ferme le 20ème siècle axé autour du communisme et de l'extrême-gauche. C'est un geste important, surtout quand je pense à ce que me disait R. et O. l'autre jour à Paris, et la force qu'ils confèrent encore aux mouvements-partis d'extrême-gauche.
Et en même temps cela m'inquiète qu'il passe complètement sous silence d'une part les débats internes à Podemos, et d'autre part la sociologie des militants et dirigeants de Podemos, qui est quand même bien particulière.
Je vois tout ça et je réfléchis à ce que moi je peux faire. C'est horripilant mais ce que j'ai sans doute de mieux à faire est de tenir ma ligne de conduite et d'avancer dans ma thèse.
Lundi 22 juin 2015
Ce matin j'ai appris à faire le puchero/caldo (sorte de pot au feu sacro-saint dans la cuisine locale) avec Emi la maman de Rafa y Diana, en fait facile à faire. Vendredi c'est l'anniversaire de Rafa, je ne sais pas encore que lui offrir.
Je sens ma vie ici à Valencia qui me glisse entre les doigts avec mon départ la semaine prochaine. Les bouts d'histoires de vie de mes colocs (la terrible histoire d'A., les examens et la tension népalaise de A., les difficultés financières de R.), les moments de danse, Rafa y Diana.
Je me plonge progressivement dans la rédaction du document sur E. y B. Ecrire reste un exercice bien particulier, il faut masticouiller ...
Mardi 9 juin 2015
J'ai l'impression d'être un albatros ou un avion gorgé de matière à poser à l'écrit et qui se demande comment il va s'y prendre, et comment, sans même parler d'aterrissage, essayer de se caler dans le bon axe de la piste et commencer à descendre. Je me débats avec ça pour le moment.
Pour l'instant j'essaye simplement d'ordonner mes notes et les paragraphes.
Vendredi 5 juin 2015
Aujourd'hui journée d'étude sur l'enseignement des statistiques en sciences sociales où j'ai fait la petite main pour que le café reste chaud et qu'on entende les orateurs.
Le clivage littéraire/maths est revenu à la surface, le truc à la Desrosières